Aujourd’hui avec Elodie, nous revenons pour un épisode de The Happy Now de discussion. Nous nous sommes demandées si l’on devait arrêter de faire les choses que l’on aime une fois qu’on devient parent! La question est venue suite aux retours que j’ai eu sur un article que j’avais écrit il y a quelques temps : les astuces pour sortir au restaurant avec un bébé de 0 à 3 ans. C’est une activité que l’on ADORE faire avec Romie depuis qu’elle est née (en vrai bien avant hein) et du coup tout naturellement on a continué en appliquant ces petites astuces. Mais suite à ce post, on a eu des retours de personnes nous disant que dans leur famille ils avaient préféré arrêter car ce n’était pas une activité qui plaisait aux enfants et que donc ils préféraient s’en abstenir. Du coup, on s’est dit que c’était un bon sujet de conversation… doit on ne faire ‘que’ des activités qui plaisent à nos enfants? nous répondons avec Elodie à ces questions pour nos familles et nous espérons avoir vos retours sur la question car l’idée comme il n’y a pas de bonne réponse à cette question, c’est que chacun puisse donner son avis!
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Super sujet! Effectivement, on pensait continuer d’aller au resto avec des enfants.
Nous l’avons fait de temps à autres avec notre première puis avec l’arrivée très rapprochée de la 2ème, c’est devenu ingérable à 2. Avec 2 enfants de moins de 2 ans, il nous fallait d’autres bras pour…manger en fait. Au final, on ne faisait que grignoter comme on pouvait. Aussi, il fallait respecter la fatigue et la sieste de notre première qui n’a jamais su s’endormir partout, jamais dans la poussette ou dans la voiture, donc on avait souvent une 2ème addition à payer avec sa fatigue et la nôtre. Maintenant qu’elles sont un peu plus grandes (28 mois et 11 mois) nous allons retenter la chose mais je reste convaincue que si les restos étaient plus baby/kids-friendly, tout le monde en serait plus heureux, moins stressés. Une chaise haute, un espace pour la poussette, une TABLE A LANGER! Franchement, ça ne demande pas un investissement foufou et je suis convaincue que les gens s’habitueraient davantage à la présence des enfants et des familles. Il existe pas mal d’établissements kids-friendly à Paris, très peu baby-friendly mais cela reste trop rare. D’ailleurs, nous nous sommes fait la remarque que nous pouvions difficilement faire la même chose avec notre 2ème qu’avec notre 1ère. Chaque enfant est unique. Nous avons pu faire un repas gastro de presque 2h avec notre 1ère lorsqu’elle avait 10 mois, chose inenvisageable avec notre 2ème, qui ne peut pas rester sur place autant de temps.
Personnellement, nous sommes encore dans le dur mais il nous tarde de commencer les expériences en famille pour le plaisir de tous.
oui je comprends ya un moment t’as pas assez de bras aha! mais comme tu dis ça va revenir! nous dans notre quartier on a vraiment pas de problème de kid friendly, ils sont tous équipés de chaise haute, table à langer … moins d’espace c’est vrai mais ils trouvent toujours une solution ! sinon ya les solutions dont je parle dans l’article! mais oui clairement chaque enfant est unique, si c’est pour perdre 10 points de vie à chaque resto on profite pas de toute façon! après c’est aussi la question de : est ce qu’on ne le fait pas par ‘état d’esprit’ ou parce que en ce moment c’est compliqué, pour moi ce n’est pas forcément la même réponse à la question!
Bonjour !
Alors je pense que tout parent aurait envie de continuer à vivre ses propres plaisirs, nous les premiers on avait très envie de continuer ce type de sortie. Mais on a aussi fait des sorties avant d’avoir des enfants avec des amis qui avaient une petite fille de moins de 2 ans, nos amis voulaient pouvoir continuer les restos pour les raisons que tu évoques : le plaisir des parents ne doit pas s’effacer avec l’arrivée des enfants. Difficile de ne pas être d’accord avec ce principe, mais ça reste un principe : dans les faits, on avait pas du tout apprécié le repas avec les copains, impossible de tenir une conversation, difficile d’apprécier le repas car en fait on avait surtout envie que ça se termine. Et ils avaient une petite plutôt cool, c’est juste que ça reste un enfant, au bout de 10-15min elle avait besoin de bouger, logique. Du coup ça nous avait fait réfléchir : ok pour le principe de continuer à vivre notre vie d’adulte évidemment, mais pas ok si on n’apprécie plus du tout le moment parce qu’on n’a pas voulu accepter le fait que la présence de l’enfant pose des contraintes.
Donc pour moi le paramètre n°1 c’est l’enfant : c’est en fonction de sa personnalité, de son fonctionnement, du moment. Et je trouve qu’il peut être déprimant ou en tout cas frustrant pour des parents qui ont un petit bout qui bouge beaucoup de se dire qu’ils ne font plus rien, qu’ils ne vivent plus en tant qu’adultes depuis l’arrivée de l’enfant. Dans ce cas-là, je comprends parfaitement qu’on aille uniquement dans des restos avec des jeux pour les enfants, il ne s’agit pas forcément de s’imposer le plaisir de son enfant mais aussi de pouvoir soi-même apprécier le moment.
Concrètement pour notre part, on a éliminé les restos gastro depuis qu’on a notre fille car ce serait du gâchis, le resto gastro c’est l’excellence du temps passé à attendre ton repas et à le savourer, donc en ayant les yeux partout, pas possible. Aller au resto le midi n’est pas forcément la meilleure option pour nous, on l’a fait mais il faut arriver tôt car elle est fatiguée et part très vite sur sa sieste à partir de 12h30-13h. Et si elle s’endort sur le trajet retour à ce moment-là, terminée la sieste, elle ne se rendort pas. Et là, je rejoins Elia (commentaire précédent) : on paye l’addition de l’enfant énervée et fatiguée jusqu’à l’heure du coucher le soir. Pour les restos le soir, on y va tôt et on doit prendre en compte sa fatigue. Un jour j’ai eu envie d’une petite pizzeria spontanée, on n’a pas parlé du repas et on a fait une croix sur le dessert pour rentrer vite car elle ne tenait pas assise. Et j’ai une petite fille pleine de vie mais pas intenable non plus 🙂 Elle était juste fatiguée, l’envie d’adulte que j’avais eue et assouvie à ce moment n’était pas du tout en adéquation avec son besoin à elle. Et le papa l’avait senti mais j’avais rétorqué ce principe : allez on y va pas longtemps, on doit pouvoir vivre nos moments aussi, elle va s’adapter. Finalement, je n’ai pas apprécié le moment. Plus récemment on est allés au resto vers 19h, toujours avec l’astuce des petites occupations (gommettes, livre, puzzle) mais elle était plus posée et nous avons pris des desserts à emporter car au bout d’1h15 environ elle allait voir tout le monde dans le resto. En soit ça ne me dérange pas tant que ça mais au bout d’un moment cela peut être gênant, les gens trouvent ça mignon 2 min mais ils ont aussi de discuter entre adultes, justement !
Donc en fait pour moi y a pas de jugement à avoir, chacun fait comme il peut avec son enfant. Je suis complètement d’accord avec l’idée de se dire qu’on ne doit pas arrêter d’exister en tant qu’adulte quand l’enfant arrive est importante, en effet un enfant est heureux quand ses parents sont heureux. Et les petites astuces avec les petits jeux sont utiles, mais il peut y avoir un passage ou des moments où il est difficile de vivre les choses exactement comme on les voudrait. Pour éviter d’être frustré, si on veut vraiment la sortie d’adultes, je trouve plus cool de se programmer des moments où on fait garder l’enfant et on se fait plaisir entre adultes. Quand l’enfant est là, ce n’est pas du tout la même sortie, c’est un autre partage, très chouette aussi mais beaucoup plus centré sur l’enfant. Tout en se disant qu’en grandissant, les choses évoluent et qu’on partage davantage : par exemple on lui prend souvent un plat qui n’est pas forcément menu enfant, comme une entrée. Cela lui suffit, c’est le même prix et on associe vraiment la sortie resto à la découverte de saveurs nouvelles. Ce soir j’ai bien envie d’une petite sortie resto, il sera tôt quand je serai en ville et j’ai repéré un resto avec assez d’espace pour qu’elle bouge, pas guindé et où on peut être servis rapidement… mais je verrai en fonction de sa fatigue !
Par contre, juste pour finir, j’adore avoir des petits moments en tête à tête avec elle où on va dans une restauration rapide (vive ikea :D). Mais ça dure pas plus de 30min je pense, et surtout mon attention est totalement vers elle, ça change tout !
oui je pense qu’on est d’accord sur le fait qu’il faut adapter le principe, on ne fait pas non plus de resto gastro, on fait des petits trucs simples qui font plaisir à tout le monde. Je pense qu’il y a toujours des solutions, quand tu dis le resto ikea si ça te fait plaisir et elle aussi alors pour moi ça fait partie aussi du truc! Après c’est aussi beaucoup une question d’habitude je pense, plus on le fait, mieux on le vit forcément. Et en effet les sorties en amoureux au resto c’est bien cool aussi, l’un n’exclue pas l’autre de toute façon je pense! Nous on a vraiment adapté avec les petites astuces que l’on donne et tout se passe bien pour elle et pour nous. De toute façon en tant que parent on s’adapte continuellement, ya des periodes plus difficiles, yen a ou c’est plus facile, et je te rejoins sur le fait que si c’est pour ne pas profiter ça n’a aucun intérêt! Pour ce qui est du resto avec les amis c’est difficilement comparable je pense car on supporte toujours beaucoup mieux les siens aha!
De notre côté nous faisons du tir à l’arc en pleine nature (en couple) et nous souhaitions continuer cette activité après avoir notre enfant (j’ai d’ailleurs tiré jusqu’à mon 5e mois de grossesse). Pari réussi, Amaury à fait sa 1ere manche à 1mois de vie! Et nous en avons enchaîné de nombreuses depuis. Avec + ou moins de complications ! Surtout à partir du moment où il a été autonome au niveau marche et qu’il ne voulait pas forcément suivre le parcours imposé, mais au final ça a toujours été de supers souvenirs, et on a hâte qu’il tire avec nous dès qu’il en aura l’âge !
Côté resto on n’y va que de manière occasionnelle. C’était plus facile quand il était bébé… maintenant qu’il est plein de vie, impossible de le faire tenir assis à la table trop longtemps (même en enchaînant les gommettes, petits dessins, petits livres…). Mais comme toute chose, c’est une passade et on sait qu’on pourra toujours retenter quand il sera plus « posé ».