Ahhh la fameuse culpabilité des parents (et à fiortiori des mères qui semblent en être encore plus victime), il semble que ce soit un sujet universel et du coup, je me suis dit que j’allais partager avec vous mes petits tips pour être une maman sans culpabilité par rapport à mes décisions, ou même juste ce sur quoi je n’ai pas de contrôle! En effet, je suis assez peu sujette à la culpabilité (et je dois dire que je ne m’en porte pas plus mal)!
Le parent parfait n’existe pas!
Je ressens rarement de culpabilité par rapport à mes choix et pourtant je ne pense pas spécialement être une mère parfaite (pas du tout). Déjà tout simplement car je sais que la mère parfaite n’existe pas, qu’on fera tous des erreurs et que rien n’est immuable tant qu’on est dans une démarche positive et d’amour pour notre enfant. Je pense que le fait d’accepter que rien ne sera jamais parfait m’enlève déjà un poids énorme par rapport à la culpabilité potentiellement ressentie sur mes décisions! Evidemment, je fais de mon mieux (selon mes croyances) mais le fait de savoir qu’aucune méthode ne sera jamais garantie à 100% pour être le meilleur parent m’enlève un sacré poids 🙂
Pour être heureux, mon enfant doit savoir (sentir) que je suis heureuse
Un deuxième point qui m’aide beaucoup c’est de savoir que ma fille a besoin que je sois heureuse pour être heureuse, alors pour toutes les choses sur lesquelles je peux agir (comme prendre du temps pour moi par exemple), je le fais sans culpabiliser! Je sais aussi que me forcer à quelque chose ne me rendrait pas heureuse et elle non plus du coup. Par exemple, je suis bien incapable d’être mère au foyer car cela ne me conviendrait pas du tout, cela veut dire que ma fille a toujours été gardée (sauf galères aha) et que je n’ai pas ressenti de culpabilité à retourner bosser au bout de 3 mois et je ne l’ai d’ailleurs jamais regretté car je sais que j’aurais été malheureuse et donc la situation n’aurait été bonne pour personne. De la même manière, je n’ai jamais souhaité allaiter et je pense toujours aujourd’hui que c’était la meilleure décision que j’ai prise à la naissance de ma fille (oups phrase hautement politiquement incorrecte), est ce que cela veut dire que je suis contre ? non pas du tout, cela veut juste dire que pour moi c’était le meilleur choix et donc aussi pour ma fille car j’ai pu vivre des premières semaines très sereinement. Certains diraient que c’est de l’égoïsme (le même dont je parlais de mon choix de l’enfant unique) mais je ne l’envisage pas du tout comme ça, mais plutôt comme une façon d’être heureux ensemble. Je trouve ça toujours malheureux d’ailleurs de voir que les femmes se critiquent entre elles. Pourquoi ne pas juste accepter que nous sommes toutes différentes et que donc on ne peut pas dire que les enfants de l’une ou l’autre sera heureux ou malheureux? En tout cas dans les deux cas, se forcer à faire quelque chose qui ne nous convient pas n’est pas une clé pour le bonheur de son enfant!
Choisir vos priorités
Pour moi la meilleure manière de ne pas culpabiliser de ses choix est de choisir ses grands chantiers, que ce soit en terme d’éducation ou même de vie en général! Je ne cherche jamais à tout avoir, je fais une chose après l’autre et j’ai des priorités (très restreintes) sur lesquelles je ne transige pas.
Par exemple dans la vie, je ne décide pas de me mettre à la méditation, au sport, et à mieux manger en même temps. Sinon il est clair que je n’arriverais à rien et que donc je me sentirais coupable! En ce moment par exemple, je suis focalisée sur l’activité physique, le temps de créer une habitude et si j’arrive à mettre en place cette habitude alors je passerai peut être à une autre priorité!
Pour l’éducation de ma fille c’est pareil, je n’ai que quelques priorités ‘éducatives’ sur lesquelles je ne transige pas et donc pour le reste je me mets moins la pression si ça ne se déroule pas comme je l’ai décidé!
Par exemple, pour moi la politesse (qui va avec la gentillesse selon moi) est une priorité et donc je ne transige pas sur ça avec ma fille, évidemment ça prend de l’énergie mais pas tant que ça si on a pas cinquante objectifs! Je dirais pour moi que le plus important c’est : que ma fille se sente aimée / mise en valeur / unique / spéciale, qu’elle comprenne que la vie est chouette même dans les moments les moins drôles et que c’est elle qui est responsable de son bonheur, qu’elle comprenne que pour être heureux, il faut être heureux avec les autres aussi (d’où la politesse), et le sommeil pour un truc plus trivial (c’est d’ailleurs surement cette partie là qui a fait évoluer mon mode de vie avec une fille qui se couche très tôt pour être bien, il a fallu s’organiser en fonction car je ne veux pas qu’elle manque de sommeil). Pour d’autres ce sera l’alimentation, ou que son enfant se sente capable de faire tout ce qu’il veut etc, la réussite à l’école etc … mais en fait le plus important ce n’est pas ce qui est important pour vous, mais plutôt le fait d’accepter que du coup, tout ne peut pas être important. Moi je me dis que si à la fin j’ai réussi à élever un petit humain de cette façon alors voilà je serais contente, même si évidemment je n’aurais pas réussi l’éducation parfaite (comme aucun parent d’ailleurs) mais au moins j’aurais vécu sereinement sans prise de tête 🙂
(photos : The Tamarind Tree)
et vous alors c’est quoi vos petites astuces pour élever vos enfants sans culpabilité?
Nanou says
Je partage ta vision de la parentalité, je pense que mon fils est bien si je suis bien, donc prendre du temps pour moi ne me fais pas culpabiliser de ne pas passer ce temps avec lui.
Comme toi, je suis incapable d’être mère au foyer. J »ai eu la chance de pouvoir rester 5 mois avec mon fils avant de commencer à le faire garder, mais j’ai été heureuse de reprendre le travail et à aucun moment je n’ai culpabilisé de ne pas rester avec lui H24.
J’attache beaucoup d’importance à la politesse, le respect, si chez certains cela semble désuet, chez moi, cela reste important et ça permet de lui donner des bases solides pour ses futures relations sociales.
Je trouve ça triste les parents qui se permettent de critiquer les choix des uns et des autres, d’autant plus sur les réseaux sociaux.
On oublie vite qu’un n’y a pas un modèle de parentalité et qu’il n’y a pas de parent parfait, tout comme il n’y a pas d’enfant parfait.
Chacun fait comme il peut, devenir parent n’est pas aisé, pour certain c’est inné, pour d’autre loin de là.
Un peu de bienveillance (et dieu sait si ce mot est à la mode) ne ferait pas de mal !
withalovelikethat says
oui totalement d’accord, c’est bien triste de se critiquer… pour moi ça montre un manque de confiance en soi quand on est persuadé de faire mieux que les autres … donc c’est plus triste pour eux! 🙂
Rainbow says
Bravo Cécile !
Ton article est très pertinent je partage tes choix et ressentis (notamment sur l’allaitement, de mon côté c’était aussi une excellente décision pour l’investissement du papa) mais ce sont des décisions personnelles qui ne doivent surtout pas être jugées. Je me dis toujours que le bonheur de notre enfant passe aussi par notre épanouissement personnel en tant que femme et pas seulement maman.
Bisous
withalovelikethat says
tout à fait d’accord, plus on est heureux, plus on rayonne autour de soi et ça marche pas uniquement sur les enfants dd’ailleurs!
Rainbow says
Oui exactement, je l’ai aussi remarqué D’ailleurs merci de partager avec nous les rayons de votre bonheur.
Anaïs says
Encore un article très juste qui encourage dans le bon sens ! Merci Cécile !
withalovelikethat says
merci beaucoup Anais!
Sophie says
Moi je n’ai aucun truc car je culpabilise beaucoup, mais je me régale de lire cet article. En espérant que les petites graines positives prennent et que je culpabilise moins clairement s’il y avait moins de jugement et de pression je pense qu’on culpabiliserait moins aussi (et je suis bien d’accord sur le respect des choix des autres ! C’est tellement primordial ! Pour qui se prend on quand on prétend savoir mieux que les autres ce qu’il leur faut ?)
withalovelikethat says
je suis sure que ça va prendre petit à petit 🙂
etmamantudeviendras says
L
etmamantudeviendras says
Lâcher prise, se faire confiance, ne pas prêter attention aux jugements de l’entourage ou des autres parents.
Mener la vie de maman qui me rend heureuse et qui rend heureux mon bébé : voilà mes mantras si j’peux dire 🙂 C’est grâce à eux que comme toi, je culpabilise peu dans ma vie de maman.
withalovelikethat says
de treès bon mantras!
linemourey says
Je crois que tous ces bouquins sur la parentalité positive / l’éducation bienveillante a fait bondir le sentiment de culpabilité chez les parents. Et tu as absolument raison, aucun parent n’est parfait et c’est TANT MIEUX ! C’est même carrement sain pour le bout d’chou qui grandi de voir que ses parents se trompent de temps en temps (oui, pas tout le temps non plus).Les parents sont leurs modèles alors grandir en voyant un parent parfait et essayer de devenir parfait, c’est l’enfant qui va culpabiliser de ne pas atteindre cet objectif après 🙂
Tolérance, amour et communication.
Line de https://la-parenthese-psy.com/non-classe/les-9-symptomes-de-la-depression/
Eva says
Cet article fait du bien à lire! 🙂 mon fils n’a que 3 mois et demi donc c’est le tout début et je n’ai pas encore trop ressenti de culpabilité… mais ça commence avec les premières heures chez la nounou! Mais justement, c’est l’occasion de se questionner sur ce qu’on veut vraiment 🙂